Ce matin, l’entrée du Conseil d’État a résonné des éclats de flashs et des murmures des journalistes, tous avides de connaître le sort d’un dossier crucial pour la ville de Lubumbashi. Le verdict est tombé : le recours de Patrick KAFWIMBI a été rejeté, ouvrant la voie à Joyce TUNDA, confirmée dans son rôle d’intérim à la tête de la capitale du Haut-Katanga.
La tension s’était intensifiée ces dernières semaines. KAFWIMBI, convaincu que sa destitution était entachée d’irrégularités, a fait recours à cette haute juridiction administrative dans l’espoir de contester sa mise à l’écart et la reconnaissance de Joyce TUNDA. Cependant, le Conseil d’État a tranché sans équivoque : le recours a été déclaré recevable et infondé.
Pour les soutiens de Joyce TUNDA, cette décision est une victoire tant attendue. Depuis sa nomination, elle a navigué au cœur d’une tempête politique, suscitant des réactions contrastées. Certains louent sa gestion pragmatique et son approche consensuelle, tandis que d’autres l’accusent d’utiliser des manœuvres politiques pour écarter KAFWIMBI.
Dans les rues de Lubumbashi, les opinions divergent. Un jeune membre du parti présidentiel déclare : « C’est une femme forte, elle a la carrure nécessaire pour diriger cette ville. » À quelques pas de là, un jeune militant d’ un autre parti politique, arborant un badge à l’effigie de KAFWIMBI, s’exclame : « On ne peut pas écarter un homme comme ça. C’est une décision politique, rien de plus. »
Pour Joyce TUNDA, ce soutien est à la fois une victoire et un défi. Lubumbashi, la deuxième plus grande ville de la République Démocratique du Congo, est un carrefour stratégique. Son administration doit faire face à des revendications Sociales.
Depuis son entrée en fonction, TUNDA a multiplié les gestes d’apaisement. « Je suis ici pour servir la population, pas pour alimenter les querelles », a-t-elle affirmé dans l’ une de ses adresses à ses administrés . Néanmoins, avec ce verdict, elle est consciente que son mandat sera semé d’embûches.
Dans ce climat chargé, la battante Joyce TUNDA a la responsabilité de rassembler une ville divisée. La décision du Conseil d’État ne met pas fin aux tensions, mais elle offre une opportunité pour apaiser les esprits et se concentrer sur l’essentiel : répondre aux attentes des habitants de Lubumbashi, dont les défis quotidiens sont immenses.
Alors que le soleil se couche sur la ville, tous les regards se tournent vers cette femme qui, contre vents et marées, incarne l’espoir d’une stabilité retrouvée.