Le Groupement Katanga dans la Province du Haut Katanga traverse une zone de turbulences que le Grand Chef MULIMBA LOLE Denis qualifie de “complot” ourdi par des acteurs extérieurs à la lignée légitime. Dans une interview téléphonique accordée à Echos du Congo ce lundi 1er décembre, il retrace le processus de son accession au trône — un processus qu’il présente comme régulier, transparent et conforme aux us et coutumes matrilinéaires du groupement, appuyé par l’autorité provinciale. Le 15 août 2022, sous l’égide du ministre provincial de l’Intérieur de l’époque, M. MUTA, assisté de l’administrateur du territoire de Kambove, du chef de division de l’Intérieur et de six notables votants du groupement Katanga,. Dix-huit prétendants se sont présentés parmi eux figurait M. MUKINDA KISULO Jean, écarté pour non-conformité à la lignée matriarcale. Après un tri coutumier et administratif, seuls deux candidats restaient: MULIMBA LOLE Denis et KILEMBA Jimmy, son oncle maternel. Le vote a tranché: quatre voix pour Dénis LOLE, deux pour Jimmy KILEMBA. Un procès-verbal a été établi, le Gouverneur a entériné le choix et le 25 août, l’intronisation s’est déroulée publiquement, en présence du ministre Provincial de l’ intérieur MUTA, du Chef KAPONDA et d’autres autorités coutumières du Haut-Katanga.Trois

Trois ans plus tard, le chef affirme que paix et quiétude prévalaient dans le groupement, jusqu’à la résurgence d’une contestation portée par des “prédateurs” attirés par les convoitises minières, notamment autour des carrés miniers de KAKANDA. Selon le récit du chef MULIMBA LOLE Dénis, M. MUKINDA KISULO Jean, déclaré non éligible lors des consultations du 15 août — aurait noué des alliances opportunistes, obtenu des documents falsifiés et mobilisé des forces de police pour tenter une prise de pouvoir par la force. La tentative aurait dégénéré: la population, refusant ce qu’elle perçoit comme un coup de force, a résisté, et un jeune homme a tragiquement perdu la vie.

Face à cette escalade, le Grand Chef en appelle à l’arbitrage de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, espérant un rétablissement de l’ordre et une clarification sans équivoque de la légitimité au trône, dans le respect du droit coutumier et des décisions déjà entérinées par la Province. Il se dit légaliste, promet des poursuites contre les usurpateurs présumés et plaide pour une solution institutionnelle qui protège le groupement Katanga des ingérences liées aux intérêts miniers, afin de restaurer durablement la paix sociale.