j

Lualaba : Une Révolution Silencieuse du Contrôle Parlementaire ou la Quête d’une Stabilité Institutionnelle ?

La résolution de la suspension du contrôle parlementaire sur l’ exécutif provincial par l’Assemblée Provinciale du LUALABA ne relève pas d’une simple déflagration ponctuelle dans l’équilibre des pouvoirs comme amplifié par certaines personnes mal intentionnées sur les réseaux sociaux, mais plutôt d’un ajustement stratégique où la forme du système se recompose au rythme d’une dynamique nationale mouvante. En prolongeant les échos de deux dernières conférences des gouverneurs de Tanganyika et du Lualaba, l’initiative prétend circonscrire un cycle de perturbations institutionnelles — motions de censure instrumentalisées, surenchères identitaires et chantages de couloirs qui ont transformé le contrôle démocratique en levier d’instabilité chronique. Dans ce climat de recomposition, le plaidoyer du Chef de l’État, Félix TSHISEKEDI, pour des institutions provinciales robustes sert de boussole: il ne s’agit pas de neutraliser le principe de responsabilité, mais d’en requalifier l’usage pour éviter qu’il ne devienne vecteur d’imprévisibilité. La décision lualabaise se présente ainsi comme un gel fonctionnel, un sas de respiration permettant d’isoler la conduite de l’action publique des turbulences parlementaires, en l’orientant vers des objectifs programmatiques vérifiables et une visibilité temporelle nécessaire à la mise en œuvre des politiques.Elle

Elle s’inscrit dans une rationalisation des rapports entre exécutif et organe délibérant, où la vigilance démocratique n’est pas abolie mais reconfigurée, dans l’idée qu’une gouvernance efficace a besoin de continuité autant que de contradiction. Pour autant, ce paramétrage n’échappe ni aux ambiguïtés ni aux exigences. La plénière conduite par le Vice-Président Archimède KALASA, en cherchant à garantir au gouvernement provincial de Fifi MASUKA un couloir d’exécution stable, pose un jalon normatif: faire de la stabilité une condition de performance, et non un alibi de fermeture.

L’enjeu est de substituer à la logique de l’instant où la représentativité se consomme en gesticulation ,une grammaire institutionnelle de la durée, qui tienne ensemble prévisibilité budgétaire, responsabilité opérationnelle et transparence. Le message politique qui en émerge est axial: la représentativité n’autorise ni la capture identitaire ni l’errance procédurale, et la bonne gouvernance ne se confond ni avec l’impunité ni avec l’immobilisme. Si ce compromis trouve sa juste mesure, le LUALABA pourrait transformer une vulnérabilité récurrente en usage opportuniste du contrôle et en levier de maturité institutionnelle, où la stabilité cesse d’être un mot d’ordre pour devenir une infrastructure de l’action publique.

Ca pourrait aussi vous interesser