
Le Haut Katanga, province aux richesses inestimables et au potentiel économique prometteur, traverse une période tumultueuse depuis l’accession de Martin KAZEMBE à la fonction de Gouverneur intérimaire. Beaucoup le croyaient capable de relever le défi, mais les 100 jours de son mandat laissent entrevoir des similitudes troublantes avec son passage à la mairie de Lubumbashi, où l’insalubrité et les conflits ont marqué son règne.
Sous sa direction à la mairie de Lubumbashi, la deuxième ville du pays, avait souffert d’une gestion chaotique. Les agents, souvent laissés sans salaire, ont vu leur moral s’effondrer, tandis que les tensions avec son adjointe, Joyce TUNDA, ont alimenté les rumeurs de dysfonctionnements au sein de l’administration. Ces antécédents, loin d’être de simples anecdotes, alimentent une méfiance grandissante chez les Haut Katangais.
Nommé par le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur gouverneur intérimaire du haut Katanga, KAZEMBE a rapidement montré ses limites. La province est aujourd’hui au bord du gouffre économique, malgré l’amélioration apparente du franc congolais face au dollar américain. Les promesses de prospérité se heurtent à la réalité quotidienne des habitants, pour qui la situation ne s’est pas améliorée. Les préoccupations des haut- Katangais semblent avoir été reléguées au second plan, au profit d’une stratégie politique visant à maintenir son pouvoir. Pendant ce temps, le Haut Katanga vit une crise communautaire sans précédent, les indices sont à lire sur les réseaux sociaux.
Dans un contexte où l’urgence des besoins locaux est criante, KAZEMBE semble plus préoccupé par son image auprès des décideurs à Kinshasa que par les problèmes pressants de ses administrés. Deux catastrophes environnementales majeures à KAMBOVE et LUBUMBASHI ont révélé son incapacité à gérer les crises. Face à la pollution grandissante, les solutions tardent à venir, laissant les populations dans un état de détresse.
Après 100 jours de gestion, le bilan est accablant. Les Haut Katangais, désillusionnés, expriment leur nostalgie pour Jacques KYABULA KATWE, leur Gouverneur, dont les initiatives avaient su apporter développement et espoir. Les appels au retour de KYABULA se font entendre, témoignant d’un besoin urgent de leadership efficace et engagé.
La situation actuelle du Haut Katanga appelle à une réflexion profonde sur la capacité de ses dirigeants à répondre aux attentes d’une population en quête de changement. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer si Martin KAZEMBE saura s’affranchir de son passé et proposer une vision véritablement novatrice pour l’avenir de cette province riche en ressources, mais pauvre en solutions.
