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RDC-Rwanda : Le discours de Vérité de Judith SUMINWA TULUKA provoque une Onde de Choc au sein de l’Union Africaine et la Sortie de Paul KAGAME de la Salle

L’ atmosphère est tendue dans la grande salle du Conseil de paix et de sécurité. Vendredi 14 février , une réunion d’une importance capitale s’est tenue au sein de l’organisation panafricaine. Au centre des discussions : l’aggravation des tensions entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Mais ce qui aurait pu être un simple échange diplomatique s’est rapidement transformé en un moment de vérité, porté par un discours sans concession de la Première Ministre Congolaise, Judith SUMINWA TULUKA. D’un ton ferme, elle n’a pas hésité à dénoncer ce qu’elle qualifie « d’agression flagrante » de la part de KIGALI. « L’ heure est grave », a-t-elle lancé devant un parterre de dirigeants africains, visiblement interpellés par la gravité de ses propos. « Ce Conseil ne se réunit pas pour un simple différend diplomatique. Nous sommes ici parce qu’un État membre de notre Union, le Rwanda, a violé les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Union Africaine. » Des mots lourds de conséquences, qui ont immédiatement fait réagir l’un des principaux concernés. Soudain, le Président Rwandais Paul KAGAME, connu pour son sang-froid, s’est levé, quittant la salle sans un mot. Un geste qui n’est pas passé inaperçu et qui a alimenté les spéculations sur la nervosité de ce dirigeant face aux accusations pourtant vraies portées contre lui et son Pays. L’intervention de la Première Ministre Judith SUMINWA TULUKA ne tombe pas du ciel. Elle s’inscrit dans un contexte d’exacerbation des tensions entre KINSHASA et KIGALI, marqué par des affrontements récurrents à l’est de la RDC. Depuis plusieurs années, le Gouvernement Congolais accuse le Rwanda de soutenir le groupe armé M23, un mouvement terroriste particulièrement actif dans la région du KIVU. Loin d’être une déclaration isolée, ce nouvel affrontement verbal fait écho à une prise de parole précédente de la Première Ministre Congolaise. En novembre 2024, lors de la COP29, elle avait déjà mis en lumière l’impact de cette « guerre imposée à la RDC par le Rwanda », déplorant que les conflits armés freinent les efforts de son Pays dans la lutte contre le changement climatique et le développement durable. Mais la situation a pris une tournure encore plus critique ces derniers mois. En réponse aux pressions internationales, KIGALI avait annoncé en début d’année 2025, un plan de retrait progressif de ses troupes, évoquant le départ de 4 000 militaires présents sur le sol Congolais. Un geste perçu par certains comme une avancée diplomatique, mais qui, aux yeux de KINSHASA, restait insuffisant tant que l’ingérence Rwandaise persistait.

Alors que la communauté internationale espérait une désescalade, l’annulation du sommet tripartite prévu à Luanda en décembre 2024 a renforcé le climat de méfiance. Cette rencontre devait réunir les Présidents Félix-Antoine Tshisekedi (RDC), Paul Kagame (Rwanda) et João Lourenço (Angola), médiateur dans ce conflit. Mais face aux divergences persistantes, aucun terrain d’entente n’a pu être trouvé, et la réunion a été reportée sine die. Cet échec diplomatique orchestré par le Rwanda, illustre la complexité de la crise entre les deux Nations, dont les tensions ne se limitent pas aux questions sécuritaires. Derrière ce conflit se cachent des enjeux économiques majeurs liés à l’exploitation illégale des ressources naturelles, notamment le coltan et d’autres minerais stratégiques présents en abondance dans l’est de la RDC. L’ appel de la Première Ministre Judith SUMINWA TULUKA au retrait immédiat des troupes Rwandaises marque-t-il un tournant dans cette crise ? Pour les observateurs, son discours pourrait bien être le prélude à une nouvelle phase de confrontation diplomatique. Si certains y voient un cri d’alarme légitime face à une menace existentielle pour la RDC, d’autres craignent que cette prise de position ferme ne ravive encore davantage les tensions. Dans les prochains jours, la position de l’Union Africaine sera scrutée de près. L’organisation panafricaine, souvent critiquée pour son manque de fermeté face aux conflits internes du continent, devra démontrer sa capacité à jouer un rôle de médiateur efficace. En attendant, la RDC continue de plaider pour le respect de sa souveraineté et contre le massacre perpétuel de sa population . Mais une question demeure : Paul KAGAME acceptera-t-il de revenir au bon sens humain ? L’avenir des relations entre KINSHASA et KIGALI reste incertain, mais une chose est sûre : la Première Ministre Congolaise a envoyé un message clair. Et cette fois, le silence de Paul KAGAME en sortant de la salle en dit peut-être plus long que n’importe quel discours.

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