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Marie OMANGA OPUNGA : Le Combat d’une Femme pour l’Aéroport International de la Luano

Dans une vaste étendue de terre, autrefois préservée, aujourd’hui en proie à l’avidité et à l’indifférence, se joue un combat à la fois solitaire et emblématique. Au cœur de cette bataille, une Femme : Marie OMANGA, Commandante de la Régie des Voies Aériennes (RVA) dans le Haut-Katanga. Son engagement inébranlable pour la sauvegarde du site de l ‘ Aéroport International de la Luano l’a placée sur le devant de la scène, non sans heurts. Son cri d’alarme, pourtant fondé sur des faits tangibles, s’est toujours heurté à un mur d’indifférence et d’intérêts divergents. Depuis plusieurs années, la concession de la RVA est l’objet de convoitises. Des acteurs influents, mus par des ambitions personnelles, ont progressivement grignoté cet espace stratégique, menaçant non seulement l’intégrité du site, mais aussi la sécurité aérienne de toute une région. La Commandante Marie OMANGA, consciente des conséquences désastreuses d’une telle spoliation, a choisi de ne pas se taire. Elle a dénoncé, alerté, réclamé justice. Pourtant, au lieu du soutien escompté, elle a souvent été confrontée à l’opposition, aux calomnies, et à une mise à l’écart injustifiée. Les infrastructures essentielles à l’aviation civile ont été mises à rude épreuve. À mesure que les constructions illégales se multiplient, l’espace vital pour la modernisation et le bon fonctionnement de l’aéroport se réduit comme une peau de chagrin. Chaque jour, les effets de cette occupation sauvage deviennent plus visibles : les constructions anarchiques sont arrivées non loin de la piste !. Face à cette situation critique, la voix de cette ingénieure civile de formation, Marie OMANGA résonne maintenant comme un ultime rempart contre l’anarchie.

Mais cette lutte dépasse largement le simple cadre foncier. Elle est le reflet d’un combat plus profond, celui d’une Femme qui refuse de céder face à l’injustice. Marie OMANGA incarne une forme de résilience rare. Elle n’est pas seulement une administratrice soucieuse de remplir son devoir, elle est devenue malgré elle une figure de la résistance face aux spoliateurs des terres de la RVA. Le projet de modernisation du Gouverneur Jacques KYABULA, qui vise à doter l’ Aéroport de la Luano d’infrastructures modernes et adaptées aux exigences du transport aérien international, est directement menacé par cette situation.

Comment envisager un développement durable si les bases mêmes de ce progrès sont sapées par des intérêts privés ? La question reste en suspens, mais une certitude demeure : ignorer les avertissements de Marie OMANGA reviendrait à hypothéquer l’avenir de tout un secteur. Dans ce combat acharné, l’issue est encore incertaine. Mais une chose est sûre : la détermination de la dame de fer Marie OMANGA ne faiblira pas. Son appel à la responsabilité collective ne doit pas rester lettre morte. La Luano n’est pas seulement une affaire du site spoliée, c’est un symbole de ce qui se joue lorsque l’injustice tente de s’imposer à la vérité. Et tant qu’il restera une voix pour dénoncer, il y aura une chance de rétablir l’ordre et la justice.

Récit de Francine KASONGO FAILA

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