L’ atmosphère était tendue, ce mercredi matin, au gouvernorat de la province du Haut-Katanga. Convoqués en urgence, les pétroliers et les services publics concernés ont dû faire face à un Gouverneur déterminé à obtenir des réponses claires sur la persistance de la rareté du carburant, malgré les subsides alloués par le gouvernement provincial. D’un ton ferme, Jacques KYABULA , patron de l’ exécutif Provincial a exigé des explications sur cette situation qui paralyse l’économie de la province et exaspère la population.

D’après plusieurs sources présentes à la réunion, le principal obstacle à l’approvisionnement en carburant résiderait dans la lenteur administrative observée aux services douaniers. Un constat qui a poussé le Gouverneur à sommer le directeur provincial de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) de renforcer la rigueur dans l’application des horaires de travail. Désormais, les shifts devront être scrupuleusement respectés, et l’activité douanière devra se poursuivre sans interruption de 6 heures à 20 heures.

Cette décision vise avant tout à fluidifier le trafic aux frontières, où s’accumulent des cargaisons de carburant en attente de dédouanement. Les opérateurs économiques, eux, dénoncent depuis plusieurs semaines un goulot d’étranglement administratif qui ralentit drastiquement l’importation des produits pétroliers. Dans les rues de Lubumbashi et d’autres grandes villes de la province, les files d’attente interminables devant les stations-service témoignent de l’ampleur du problème

Face à cette crise, le Gouverneur KYABULA veut éviter que la situation ne dégénère davantage. « Nous avons pris des mesures pour stabiliser l’approvisionnement en carburant. Il est inadmissible que des lenteurs administratives viennent entraver nos efforts », a-t-il martelé devant un parterre de responsables du secteur pétrolier. Reste à voir si les nouvelles directives seront suivies d’effet dans les jours à venir. En attendant, les automobilistes et transporteurs espèrent une amélioration rapide afin d’éviter une paralysie totale des activités économiques dans ce havre de paix qu’est le Haut-Katanga.