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La Fumée Blanche et le Sens d’un Arbitrage: Kinshasa met fin au Clair-Obscur sur l’Affaire Jacques KYABULA

Kinshasa a parlé dans un langage ancien, presque liturgique, où les rites ne sont pas des ornements mais des décisions qui s’incarnent. Une fumée blanche s’est levée, non d’un conclave secret, mais de l’épaisseur politique d’une capitale qui sait quand il faut trancher. Elle a dit la chose simple et nette que beaucoup attendaient sans oser l’énoncer: Jacques KYABULA KATWE est le Gouverneur légitime. Cette légitimité n’est pas un geste notarial; elle a pris la forme d’une invitation au Congrès de l’Union sacrée, c’est-à-dire la reconnaissance d’un mandat et d’une place. Fin de l’ambiguïté, fin de l’entre-deux où prospèrent les rumeurs et s’abîment les administrations. Le Pays, souvent fracturé par des cycles d’incertitude, s’offre une clarté utile: quand l’État parle, les horloges reprennent ensemble.

Ce n’est pas un changement de plaques sur une porte, c’est un arbitrage. À Kinshasa, l’arbitrage est une grammaire: il organise le sens, il redresse les phrases, il rend aux institutions une parole sans bégaiement. Les dernières semaines avaient composé une topographie de couloirs, de conciliabules et de signes contraires sur les réseaux sociaux. La province savait, sans pouvoir conclure. Désormais, la carte se lit: la province a un interlocuteur, l’administration une signature, les partenaires une adresse. À travers la personne de Jacques KYABULA, c’est une chaîne de responsabilité qui se rebranche, et avec elle la promesse d’un cap pour la concrétisation de la vision du Chef de l’État Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO .

L’invitation au Congrès vaut lever de rideau. Elle n’achève rien; elle commence tout. Les cabinets réordonnent leurs agendas, les directions alignent leurs procédures, les oppositions recalibrent leurs critiques. Dans un système politique où l’alliance est souvent circonstancielle, la cohérence devient infrastructure: elle stabilise les rendez-vous, sécurise les engagements, transforme les promesses en échéanciers. On sort d’une apnée: la normalisation rend l’air respirable, non pour se reposer, mais pour travailler mieux et rendre des comptes. La forme a fait son office; il reste à lui donner un contenu.

On dira que la politique est royaume de symboles. C’est vrai, à condition que les symboles se changent en services. Sur ce point, le Gouverneur Jacques KYABULA s’inscrit comme un atout pour la vision du Chef de l’État, Félix Antoine TSHISEKEDI: faire de l’autorité une utilité, de la visibilité une responsabilité. La blancheur de la fumée n’est pas un voile; c’est une lumière exigeante. Elle éclaire tout, y compris les zones d’ombre: promesses tenues, retards assumés, obstacles nommés. Un pouvoir qui accepte d’être vu est déjà crédible. Pour le reste, il faut du travail, du temps, et cette obstination à préférer les résultats aux récits.

Kinshasa a dit le droit du moment, ce droit si particulier qui tranche et rassemble. À Jacques KYABULA KATWE de convertir la décision en dynamique, la légitimité en service, la présence en preuves. Aux provinces d’en capter le rythme, non dans l’écho des annonces, mais dans la cadence régulière d’institutions qui fonctionnent et rassurent. La fumée s’est dissipée, et le ciel, large et clair, ne demande plus des signes. Il attend des preuves, pesées, datées, livrées. Lorsque celles-ci paraîtront, l’arbitrage d’aujourd’hui deviendra mémoire fondatrice, non pas parce qu’il aura brillé, mais parce qu’il aura duré.

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