
Dans la salle des réunions du ministère des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale à Kinshasa, une rencontre essentielle a eu lieu ce jeudi 17 juillet 2025. La ministre Nathalie AZIZA figure emblématique des actions sociales en République Démocratique du Congo, a reçu Siobhán MULLALLY, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la traite des êtres humains. Lors de ces échanges, la ministre a réaffirmé la détermination de son Pays à combattre ce fléau mondial.
Nathalie AZIZA MUNANA a souligné les efforts déployés par le gouvernement Congolais pour éradiquer la traite des personnes, insistant sur le fait que cette problématique transcende les frontières et touche toutes les couches de la société. « La dignité humaine est le socle de notre action publique », a-t-elle affirmé avec conviction, plaçant cette lutte au cœur des priorités nationales.
Pour illustrer cet engagement, la ministre a détaillé les différentes formes de traite combattues en RDC, allant des mariages forcés à l’exploitation sexuelle, en passant par le travail forcé. Chaque aspect de cette criminalité fait l’objet d’une attention particulière, avec des actions concrètes mises en place. Des campagnes de sensibilisation, des formations pour les forces de l’ordre, et une coopération renforcée avec des organisations internationales en sont les piliers.

Un axe fondamental du plan gouvernemental concerne la prise en charge des victimes. Nathalie AZIZA MUNANA a expliqué un processus rigoureux qui débute dès l’identification des personnes affectées. Les victimes, souvent vulnérables, bénéficient d’un accompagnement psychosocial adapté, d’un hébergement dans des centres spécialisés, ainsi que d’un accès à des programmes de réinsertion scolaire et professionnelle.
Siobhán MULLALLY a salué les avancées de la RDC, qualifiant les initiatives du gouvernement de « pas significatifs vers l’élimination de la traite humaine ». Elle a également insisté sur la nécessité d’une coopération internationale solide, affirmant que la RDC démontre l’exemple en plaçant la dignité humaine au centre de ses priorités.

Le rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rappelé l’ampleur du défi : des millions de vies sont affectées par la traite des personnes, que ce soit en temps de paix ou en période de crise. Les femmes et les enfants sont souvent les premières victimes, en particulier dans les zones touchées par des conflits armés ou des catastrophes naturelles. La RDC, avec son histoire complexe, reste un terrain propice à ces formes de criminalité, mais le gouvernement Congolais affirme sa détermination à inverser la tendance.
À la fin de la rencontre, un message clair a émergé : la lutte contre la traite humaine en RDC ne peut être considérée comme une bataille isolée. Elle s’inscrit dans un effort global pour protéger les droits humains et restaurer la dignité des victimes. Pour Nathalie AZIZA MUNANA, il ne s’agit pas seulement d’une obligation politique, mais d’une responsabilité morale. « Chaque vie sauvée, chaque victime réhabilitée est une victoire pour l’humanité », a-t-elle conclu.
La RDC, bien que confrontée à d’innombrables défis, prouve que la volonté politique et la solidarité internationale peuvent faire reculer l’ombre de la traite humaine, réaffirmant ainsi un principe fondamental : la dignité humaine n’est pas négociable.