
Monsieur Otchia Ntchem Djerito Pérets, un nom qui résonne comme un cri de désespoir, est le symbole d’une lutte inébranlable contre l’injustice . À plus de 80 ans, cet homme, syndicaliste respecté, a consacré 32 années de sa vie à la Gécamines. Aujourd’hui, il se trouve dans une situation déplorable, courant désespérément après le paiement de sa retraite de 98 000 dollars américains. Retraité depuis 2013, il erre dans les rues de Lubumbashi, passant des nuits à la belle étoile, attendant désespérément la régularisation de ses droits.
Dans une lettre poignante adressée à Monsieur KASHOBA, délégué syndical à la Gécamines, il évoque son parcours et son dévouement. Avec force, il rappelle que chacun a le droit de vivre de la sueur de son front. Cependant, il se heurte à un système défaillant qui l’a laissé à l’abandon. Malgré les pratiques indignes d’une société autrefois florissante sous le nom d’Union Minière du Haut Katanga, il refuse de se laisser abattre.
Les travailleurs qu’il a défendu sont mal payés, tandis que certains délégués syndicaux profitent indûment de privilèges, en violation flagrante de la loi. Avec nostalgie, il se remémore l’époque où l’honorable Sama LUKONDE Jean Michel, alors Directeur général, prêtait une oreille attentive aux voix des syndicalistes. Aujourd’hui, l’espoir d’un changement semble s’éloigner, étouffé par des accusations infondées et des jeux d’intérêts.

Sa situation, il le sait, n’a jamais été portée à l’attention du nouveau DG, Placide NKALA. Si cela avait été fait, il ne serait pas là, errant sans but, avec son décompte final volé par des personnages de l’ombre. Dans cette lettre, il implore KASHOBA, Président de la délégation syndicale de prendre ses responsabilités et de rechercher un règlement à l’amiable, rappelant que les larmes des orphelins et des veuves ne doivent pas tomber sur la Gécamines.
Il termine sa missive avec une demande de justice, un appel vibrant à la conscience de ceux qui détiennent le pouvoir. La souffrance qu’il endure, 170 jours déjà sans argent à Lubumbashi et loin de sa famille à Kinshansa, est un crime contre sa dignité. Pour avoir contribué à instaurer une paix durable dans une entreprise marquée par des grèves incessantes, il se considère comme un héros, et non comme un esclave, conformément à la Constitution.
Que cet appel à la justice trouve écho. Que la lumière de la vérité éclaire enfin son chemin, car au-delà des chiffres et des promesses, c’est l’humanité qui est en jeu.